Il y a quelques jours, du Vietnam à la Chine, en passant par Taiwan et Singapour, les habitants ont fêté la nouvelle année lunaire, placée sous le signe du buffle.

Le Têt Nguyên Dán plus communément appelée fête du Têt est l’évènement le plus important et le plus attendu au Vietnam. Je ne reviendrai pas sur les rites, les coutumes, les cérémonies, les superstitions liées au passage de la nouvelle année.

Cette année, je ne peux que témoigner de l’ambiance particulière qui a régné sur cette fête. Si les photos qui foisonnent sur la toiles font état de défilés, de feux d’artifice, il semble que, vue de l’intérieur, cette année la pandémie a impacté terriblement les festivités.

Le Vietnam a été cité en exemple comme l’un des pays ayant le mieux su faire face à la Covid-19 et jusqu’à présent les habitants ont été épargnés par la maladie. Et pourtant à l’arrivée de la fête du nouvel an, la pandémie a commencé a s’étendre plus largement, obligeant les autorités à confiner des rues, des quartiers , des provinces entières.

Si le Nord VIETNAM a été particulièrement touché par ces restrictions, des quartiers entiers du Sud Vietnam, dans les villes d’Hochiminh ou de Binh Duong ont été fermés, empêchant les habitants de partir de chez eux rejoindre leur famille, pour fêter comme tous les ans le nouvel an.

Certes il y a eu des repas, des cérémonies à la pagode et à l’église, mais l’esprit n’était pas à la fête tant la peur du virus hante chacun des vietnamiens. 

A TAN THOI l’église une fois encore était bondée. Mais les masques étaient de rigueur dans les rangs des femmes comme celui des hommes.

Phu était triste car pour la première fois de sa vie il allait accueillir la nouvelle année sans ses sœurs, de Binh Duong. Il était seul à venir s’incliner sur la tombe de son père et lui dire bonjour.

Monsieur HANH a accueilli les dragons jaunes et rouges, dans sa maison. Ils ont traversé de leurs démarches chaloupées, les rangées de fleurs jaunes et ont reçu leurs étrennes mais le cœur n’était pas à la fête.

Dao, Ngoc et Trung sont venus un par un recevoir leur li xi, dans la petite enveloppe rouge, signe de bonheur pour l’année à venir mais les sourires étaient figés.

Même si Tan Thoi n a pas subi de plein fouet la pandémie, la peur de ce virus qu’on ne sait pas chasser, la crainte des fermetures d’entreprise dans les grandes villes, sont dans toutes les têtes..

Alors on espère, là-bas, un vaccin qui protègera tout le monde et permettra à chacun, lors du nouvel an prochain de se rendre dans son village natal pour saluer ses ancêtres et accueillir comme il se doit la printemps qui arrive. 


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